"LE MONDE ENTIER
NOUS ALLONS TRAVERSER"
- Carnet de voyages -


« On veut la coupe d’Europe ! » Ce refrain, souvent entendu dans les travées de l’Allianz Riviera alors que l’OGC Nice réalisait des exploits sur le terrain, signifiait bien plus que la volonté de voir l’équipe terminer dans le peloton de tête de la Ligue 1. Au-delà du résultat sportif, il représentait aussi et surtout la possibilité pour les supporters niçois de voyager par-delà les frontières pour soutenir le Gym.
Une fois la place qualificative pour la Coupe d’Europe acquise, ils firent une promesse sous la forme d’un chant qui résonne encore jusqu’au fin fond de la plaine du Var : « Le monde entier, nous allons traverser, pour te prouver, notre fierté ! Nice, sans toi, on ne pourrait pas exister. On ne te laissera jamais ! »
Chose promise, chose due. Comme jamais, les supporters niçois se mobilisèrent pour suivre leur équipe en Allemagne, en Autriche et même… en Russie !
Ce livre, conçu sous la forme d’un carnet de voyage, vous invite à prendre la route avec eux pour partager leurs périples riches en émotions, joies et surprises…

Format livre de poche
165 pages
10€ TTC


Le livre n'est plus disponible à la vente.


Extrait :

..."Le grand jour est arrivé. Je termine ma dernière nuit de travail et file directement à quelques centaines de mètres de là, direction l’aéroport de Nice. Fabien, accompagné d’une poignée d’autres supporters, est déjà sur la route pour prendre l’avion au départ de Milan. Le reste des troupes partira donc de Paris. Puis nous avons tous convenu de nous retrouver à Istanbul, étape obligatoire pour rejoindre ensuite Krasnodar. Bref, si nous ne sommes pas nombreux, ce déplacement prend des allures de grand pèlerinage, les supporters niçois affluant de tous horizons pour se rendre vers une destination prenant quant à elle des allures de Mecque : Krasnodar, Russie.
Autant le dire, aucun d’entre nous ne connaissait l’existence de cette ville auparavant. Pourtant, elle est loin d’être un simple bourg même s’il s’agit d’une petite ville au regard de la taille de la Russie, Krasnodar se situant au dix-septième rang dans le classement des villes russes par nombre d’habitants !  Nous sommes quelques-uns à prendre l’avion au départ de Nice. Une fois arrivés à Istanbul, nous devons changer d’aéroport pour prendre notre vol pour la Russie dont l’heure de départ est prévue quelques heures plus tard. Aussi, nous en profitons pour nous balader dans Istanbul la Magnifique et nous attabler pour déguster les délicieux mets locaux. Et quelques boissons, aussi… Évidemment, si le tirage au sort nous avait attribué comme adversaire un club Turc, je n’aurais pas fait la fine bouche, même si le séjour n’aurait peut-être pas été aussi tranquille que les quelques heures dont nous profitons actuellement. Mais j’aurais bien sûr énormément apprécié de découvrir l’ambiance d’un stade Turc… J’ai eu la chance d’avoir été présent en Grèce lorsque le pays a remporté le championnat d’Europe en 2004 et j’ai été témoin de la manière dont on vit le football dans ce coin-là de la planète. Et ce jour-là, j’ai compris ce que le terme « ferveur » signifiait… Notre petite journée touristique terminée, nous prenons la direction de l’aéroport international d’Istanbul Atatürk situé à environ 15 km du centre-ville. Là, nous retrouvons le groupe de Fabien, parti de Milan, ainsi que Nicolas qui nous a rejoint depuis Paris. En attendant le départ, nous prenons nos quartiers dans un bar de l’aéroport et fêtons comme il se doit nos joyeuses retrouvailles… Lorsque nous entrons dans l’avion turc de la compagnie Low-cost Pegasus, nous sommes particulièrement euphoriques ! À seize (Florian nous rejoindra plus tard), nous sommes bien évidemment minoritaires mais, en termes de décibels, nous prenons largement l’ascendant sur les autres passagers. Il faut avouer que nos chants, pas toujours très harmonieux, confèrent à ce vol une atmosphère pour le moins originale. Et si, au décollage, nos colocataires sourient
Krasnodar poliment, leurs visages deviennent plus crispés au fur et à mesure que le vol se poursuit. Il est une heure du matin et ils pensaient certainement profiter du vol pour fermer l’œil et se reposer, les pauvres... Et il faut bien admettre que nos chants ne ressemblent en rien à des berceuses… Quant à moi, la fatigue aidant, je parviens à trouver un sommeil profond qui m’accompagnera jusqu’à l’atterrissage à Krasnodar.  Lorsque je rouvre l’œil, je découvre Fabien en situation d’affolement. Devant mon regard endormi mais surtout interrogatif, il m’explique que l’ambiance que nous avons su créer dans l’avion a mis en alerte les passagers, les membres d’équipage, les pilotes mais aussi les douaniers de Krasnodar qui nous attendraient de pied ferme… pour nous faire immédiatement repartir d’où nous venons ! Du coup, certains d’entre nous sont en situation de stress avancé. Quant à moi, je ne m’inquiète pas trop mais je sais aussi que nous nous trouvons dans un pays dont nous ne connaissons pas trop les us et coutumes..."


Visionnez les films réalisés 
dans le cadre des déplacements à Salzbourg et à Schalke :




 
NAPOLI À LA FOLIE !

Carnet de voyage footballistique


Il fallait bien que ça arrive. Malgré les petites turpitudes du quotidien qui nous conduisent à toujours remettre au lendemain nos désirs les plus fous, voire inavouables, j’ai franchi le pas. À bien y réfléchir, il suffisait  de lâcher prise et de se laisser porter par l’irrésistible courant de la passion pour l’Italie et le football. Chose faite, me voilà transporté au cœur d’une ville qui fait peur autant qu’elle fascine. Est-ce bien raisonnable ?

Mes plus belles images d’elle remontent à 1987, année du premier scudetto. Maradona s’amuse sur le terrain et les napolitains dansent dans les rues. 27 ans déjà… Depuis, lorsque j’entends parler d’elle, c’est à cause de ses mafieux, de ses drogués ou de ses poubelles…

Je me dis pourtant qu’une ville qui s’est arrêtée de vivre pour fêter son équipe de football ne peut pas être  si mauvaise que ça. De toutes manières, si je tiens à me faire ma propre opinion et, surtout, si je veux m’enivrer des senteurs nostalgiques de San Paolo, je n’ai pas le choix.

Après Liverpool et Turin, je revêts à nouveau mes habits de voyageur en ballon. Direction : NAPOLI !

120 pages - 68 photographies N&B
10 € TTC
Livre en rupture de stock.
____________________________________________________

Sommaire

1.      Naples, comme une évidence
2.      La Piazza Garibaldi, l’Afrique noire et Francesca    
3.      La boutique du tifoso                                                  
4.      Le soldat amoureux                                                    
5.      La passion selon Mauro                                             
6.      Peur sur la ville                                                           
7.      Josua et les chinois                                                     
8.      Rendez-vous en mairie                                              
9.      Accueil à la napolitaine                                              
10.  Un match à San Paolo                                                
11.  Napoli nel cuore  

______________________________________________________

Extrait 1

« Autant l’avouer d’emblée : si la perspective d’un voyage à Naples est de nature à stimuler mon indéfectible fibre footballistique, elle déclenche une appréhension certaine quant à l’accueil qui me sera réservé par cette ville si souvent médiatisée pour des faits bien regrettables…

Pour lever mes doutes et calmer ma vilaine nervosité, je démarre donc la préparation de mon expédition par quelques savantes recherches d’informations sur ma future destination.
Premier objectif : faire tomber les idées reçues ! Assoiffé de vérités, je n’évacue aucun sujet tabou et commence ainsi par plonger ma tête de linotte dans les poubelles de Naples. Jonchent-elles toujours autant les rues et les avenues, transformant ainsi la ville en déchetterie à ciel ouvert, comme le montraient récemment encore les journaux télévisés ? Les premiers éléments de l’enquête me rassurent. Cette « crise des déchets » date de 2008 et si tout n’est pas encore parfait, il semblerait désormais possible de circuler sans crainte de tomber nez à nez avec une grosse bestiole sortant d’un sac poubelle éventré. Malgré tout, une question se pose : comment Naples a-t-elle pu en arriver à cette situation ubuesque dont les images avaient fait le tour du monde et marqué ainsi les esprits pour, a minima, des décennies ?

Tout débute bien avant 2008. Les déchetteries de la Campanie, région dont Naples est le chef-lieu, arrivent à saturation et cherchent à étendre leurs terrains. Il faut dire que cette région accueille aussi bien les déchets du sud de l’Italie que ceux du nord du pays, y compris ceux, toxiques, de l’industrie milanaise... Il se dit même que le sud de l’Italie est le cimetière préféré des cartouches d’encre usagées des imprimantes lombardes… Bref, la Campanie ne disposant alors d’aucun incinérateur, ces déchets étaient compactés sous forme de cubes et stockés dans les déchetteries. La population locale, excédée par la gestion de cette crise, combattit violemment la création de nouveaux lieux de stockages pour une raison plutôt louable. En effet, les élites politiques projetaient d’ouvrir des déchetteries au pied de certaines habitations, là même où elles avaient décidé de leur fermeture quelques années plus tôt pour cause de désastre sanitaire ! Pour information, certains villages de cette région présentent aujourd’hui un taux de malformation fœtale supérieur de 20% à la moyenne du pays…

Si vous vous étonniez auprès d’un napolitain de la confusion de cette situation, il vous dirait : « Bienvenue à Naples. Tout ce qui paraît normal ailleurs est ici l’excellence ! »... 

____________________________________________________________________
  
Extrait 2

« Alors que je passe devant un marchand ambulant de drapeaux du Napoli, je vois au loin une devanture d’un autre magasin d’articles pour supporters. Cette ville est un paradis sur terre, je vous dis ! La petite boutique est tenue par Corrado, un napolitain d’une quarantaine d’années, accompagné de sa femme et de sa fille. Voilà un an qu’il tient ce magasin qui, selon ses dires, marche plutôt bien, notamment grâce aux touristes étrangers. Il faut dire que l’emplacement est stratégique puisque situé à côté de l’une des pizzerias les plus réputées et fréquentée de la ville, Da Giovanni. Surtout, ce commerce lui permet de joindre l’utile à l’agréable, lui le fidèle tifoso du Napoli. « Je supporte cette équipe depuis toujours et je suis abonné au stade San Paolo depuis très longtemps, en Curva B, une des tribunes où l’ambiance est la meilleure ! » Il ne fait cependant pas partie d’un groupe de supporters. « À l’époque de Maradona, je faisais partie du Commando Ultra Curva B, créé par Palummella, mais plus maintenant… » m’explique-t-il. Devant mon regard interrogatif au sujet de ce « Palummella », « la Colombe » en italien, il précise son propos : « Il s’agit du surnom de Gennaro Montuori, un tifoso du Napoli qui, par son charisme, prit la tête du premier groupe organisé de supporters napolitains, dans les années 70. Le « Commando Ultra Curva B » (CUCB) comptait alors plus de 7 000 membres et regroupait tous les jeunes napolitains, tous quartiers confondus. Une union qui connut son apogée avec le succès de l’équipe à la fin des années 80. L’ambiance au stade San Paolo était fantastique avec plus de 90 000 spectateurs et de magnifiques tifos. En déplacement aussi, il fallait voir ça ! Je suivais l’équipe partout en Italie. Lorsque nous allions à Rome, 30 000 napolitains se déplaçaient et occupaient quasiment la moitié du stade ! De nos jours, avec les règles en matière de déplacements, on ne pourra plus jamais voir ça… » me dit-il avec nostalgie, devant sa femme qui, d’un hochement de tête, confirme le propos. »

______________________________________________________________________

Extrait 3 

« Pasquale me propose ensuite d’assister à l’arrivée des bus des deux équipes. C’est dans une sacrée cohue que celui du Napoli est accueilli sous les hourras des centaines de tifosi présents. Celui de l’Inter Milan provoque bien évidemment moins de ferveur. Insultes et gestes appropriés sont de sortie, dans une certaine mesure cependant. Heureusement, pourrait-on dire, puisqu’en cas de débordement, ce ne sont pas les quelques policiers présents qui pourraient apporter une quelconque protection aux milanais. « Lorsque c’est le bus de la Juventus qui vient ici, les bouteilles volent ! » me confie Pasquale, comme pour me rassurer sur le sens de l’accueil des napolitains à l’égard des turinois. Je n’en doutais cependant pas un instant. 

Le grand moment est arrivé. Nous nous présentons devant la grille d’entrée de la Curva B et enfonçons les lourdes portes tournantes. Pasquale tend les deux billets au guichetier alors que je montre ma pièce d’identité. « C’est un journaliste français qui écrit un livre sur Naples » résume Pasquale. Le guichetier se met à sourire et me dit : « Bienvenue à Naples ! Vous savez, ma femme est française alors j’adore la France ! » L’accueil est donc très chaleureux et la fouille très sommaire… 

Après avoir monté quelques marches, nous nous retrouvons sous la tribune. Dans un coin, quelques tifosi du groupe Ultras 72 s’affairent à la préparation de l’animation. Contre le mur sont posés une dizaine de drapeaux blancs et bleus alors que quelques mégaphones patientent sagement au pied de grands sacs contenant certainement le reste du matériel. Un peu plus loin, tout un pan de mur est recouvert par l’emblème du principal groupe Ultra, les Fedayn, avec une philosophie symbolisée par leur slogan : « Estraniei Alla Massa – EAM » signifiant leur refus de toute compromission et d’une totale indépendance vis-à-vis du club. »

______________________________________________________________________


Photos de voyage 


































 
Photos copyright Serge Gloumeaud - NAPOLI À LA FOLIE !
 

                
  



Pubs d'Anfield (Liverpool)

The Park, sur Walton Breck Road, en face de la tribune du KOP.

Toujours sur Walton Breck Road, en face du Park.

Tha Sandon, Walton Breck Road. C'est ici-même que fut décidée la création du Liverpool FC, le 15 mars 1892.

The Arkles, situé sur Anfield Road, traditionnellement réservé aux supporters visiteurs.

© JVB

Un jour de match à Lille (photos)


Stade de Villeneuve d'Ascq

Rue près du stade


L'herbe est-elle plus verte de l'autre côté ?








Lille, rue Faidherbe (face à la gare...) du temps des statues en diablotins...

Lille, centre-ville.















© JVB