TURIN
- La Vieille Dame et le Taureau -
Carnet de Voyage
Carnet de Voyage
La Vieille Dame et le Taureau est un carnet de voyage dans lequel vous suivrez
pas à pas les tribulations de l’auteur au cœur de la capitale piémontaise,
Turin. Avec lui, vous vous promènerez sous les luxueuses arcades
abritant les commerces et cafés aux façades historiques. Vous lècherez les
vitrines des confiseries et des pâtisseries à tomber par terre. Au détour de
chaque rue, vous découvrirez la richesse économique, culturelle, architecturale
et historique de cette ville qui fut la première capitale de l’Italie unifiée,
après avoir été celle des États de Savoie et du Royaume de Piémont-Sardaigne.
Surtout, vous découvrirez
la relation fusionnelle entre la ville et le football. Vous irez à la rencontre
de passionnés de ses deux clubs, la Juventus et le Torino, afin de mieux
comprendre la ferveur qui parcourt la ville les dimanches, jours de match. Au
cœur de de la Curva
Sud du Juventus stadium ou de la Maratona du stadio Olimpico,
vous assisterez à un match entourés des plus fervents tifosi. Vous
rencontrerez Amor et Bruno qui vous parleront de leur amour pour la Juve, un club
riche au présent victorieux. Sara, Simone et Alberto évoqueront, quant à eux,
leur indéfectible fidélité aux couleurs grenat du Toro, un club aux
moyens actuels modestes mais riche d’un passé aussi glorieux que bouleversant.
137
pages - 40 photographies N&B
10 euros TTC + 3 euros de frais de port
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Sommaire
- Destination Piémont
- Premiers émois turinois
- Du Parco Valentino au Juventus Stadium
- Juve ti amo !
- Salades italiennes
- Un match dans la Curva Sud
- Juventus d’hier et d’aujourd’hui
- Autour de la piazza Castello
- Du côté du Torino FC
- Les fantômes du Lingotto
- Le monde selon Éléonore
- Le jour où le football est mort à Turin
- Rendez-vous au Filadelfia
- Un match dans la Maratona
- Les maudits
- Ciao Torino
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EXTRAIT 1
... "Contre ma pièce d’identité et quarante bons euros
versés obligatoirement en espèces, je récupère la clé de ma chambre où je ne
fais que déposer ma valise avant de repartir rapidement à la recherche d’un
établissement susceptible de satisfaire la demande de plus en plus insistante
de mon estomac bien trop creux. À deux doigts de l’état de famine personnelle,
je choisis d’entrer dans le premier café venu. Si Dieu existait, il ferait de
ce lieu une fabrique de Panini. Vœu exaucé. En face de l’entrée, quatre longues
étagères en verre proposent une véritable farandole de petits sandwichs chauds
et froids. Derrière le comptoir s’active le patron, un petit homme brun au
tablier blanc. Devant lui, un plan de travail sur lequel il pose des petits
pains à la mie moelleuse qu’il coupe en deux. Puis il lève ses yeux noirs et
guette la commande, prêt à dégainer. Prosciutto cotto, crudo ou salato, pancetta, coppa, guanciale et mortadella attendent
le signal pendant que le gorgonzola et le philadelphia montent
la garde. É viva Italia ! Ai-je envie de crier.
Le geste sûr et la main experte, le chef forme ses œuvres comme un pianiste
joue ses partitions. Par cœur. Mais pour ses groupies de clients, des employés
et des ouvriers habitués des lieux, il sait improviser. Alors les ingrédients
se mélangent délicieusement et, au contact du grill, embaument la salle de
parfums tout simplement irrésistibles.
Tout en croquant avec gourmandise ces véritables chefs d’œuvre gustatifs,
je parcours la salle du regard. Sur un des murs, j’aperçois la photo d’un gamin
en culotte courte mordant avec ardeur dans un généreux sandwich. La patronne
m’expliquera fièrement qu’il s’agit du portrait de son fils, véritable mascotte
également présente sur la devanture et les cartes de visite du Café, juste à
côté du slogan de la maison : « Panino é bello ! ».
Les haut-parleurs diffusent de la variété italienne pendant qu’un client
s’acharne sur l’une des deux machines à sous plantées au fond de la salle.
Quant aux buveurs d’apéritif, ils piochent allègrement dans des assiettes
posées sur le comptoir et proposant de généreuses parts de tartes salées. En
matière d’apéritif, il faut reconnaître que le turinois est connaisseur. Il se
dit même que c’est ici qu’il aurait été inventé… Siroter un apéro fait en effet
partie d’une tradition répandue à Turin depuis 1786, lorsqu’un certain Antonio
Benedetto Carpano inventa le vermouth, mélange de vin blanc aromatisé avec
trente types d’herbes différentes. Aujourd’hui, parmi les plus grandes marques
de vermouth, on trouve le Martini ou le Cinzano. À Turin comme dans tout le
nord de l’Italie, si vous commandez un vermouth, vous aurez aussi accès à un
large buffet d’amuse-gueules, de charcuteries, de pizzas et de petites tourtes
aux légumes. Autrement dit, si vous êtes en plein régime, passez votre chemin…
Le bras tendrement posé sur l’épaule de son mari, la patronne plaisante
avec les clients. Il règne dans ce café une ambiance détendue et conviviale à
laquelle je ne reste pas insensible. Une atmosphère en parfait accord avec
l’image que l’on peut se faire de la Dolce Vita. Toutes les bonnes
choses ayant une fin, je m’en vais régler le montant de ma note directement à
la caisse. 3,60 euros : un prix plutôt doux pour trois petits panini bien
garnis, une bouteille d’eau et surtout, une belle tranche de vie de l’Italie
authentique. "...
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EXTRAIT 2
... "Puis vient l’instant tant attendu. Un instant qui justifierait, à
lui seul, les kilomètres parcourus pour rejoindre Turin. Je dirais même plus,
l’une des seules et uniques raisons de ma présence dans cette ville. Un moment
que l’on ne vit qu’une seule fois dans sa vie : celui de la découverte
d’un nouveau stade. Évidemment, la magnificence de ce moment est
particulièrement ressentie chez ceux et celles qui vouent une admiration sans
faille aux choses du football… Désormais, je m’attache à écarter de mon espace
vital tout élément extérieur susceptible de gâcher cet instant si fragile. Tous
mes sens en éveil, j’avance à la manière d’un éclaireur en pleine forêt
tropicale. Pas à pas. Peu à peu, je quitte une zone sombre et froide pour
pénétrer dans une arène lumineuse et chaleureuse. Serait-ce le paradis ?
Ou bien le résultat de l’absorption d’une substance hallucinogène ? Peu
importe, le résultat est le même : il s’offre enfin à moi, le Juventus
Stadium. Mon corps frissonne. Mon pouls s’accélère. Mon âme s’enflamme. Des
stades, j’en ai découvert des dizaines. Des écrins comme celui-ci, rarement…
Réparties sur deux niveaux de tribunes entièrement couvertes, les 41 000
places projettent les spectateurs directement dans l’œil du cyclone noir et
blanc. L’absence de piste d’athlétisme et l’impressionnante inclinaison des
tribunes renforcent cette magnifique sensation. Le résultat est efficace mais
il est aussi sacrément esthétique.
Hernando Suarez et Gino Zavanella, les architectes, ont su dessiner des
courbes et des lignes dont l’harmonie confère à l’ensemble une impression
majestueuse. Bref, je suis subjugué.
Alors que les puissantes enceintes du stade crachent un air endiablé
d’ACDC, les joueurs turinois font leur entrée sur le terrain pour
l’échauffement. La Curva Sud toute entière se lève. Les
spectateurs s’amassent au bas de la tribune, à quelques mètres seulement de
leurs idoles, et déclenchent des applaudissements nourris. Bruno, écharpe Juventina serrée
autour du cou, prépare ses cordes vocales. Amor, pour immortaliser le moment,
sort de son sac un appareil photo doté d’un sacré téléobjectif. Puis de grands
drapeaux sont déployés alors que des chants à la gloire de la Juve sont
repris en chœur par toute la tribune.
En face de nous, dans l’angle opposé, quelques centaines de supporters de
la Fiorentina viennent de prendre possession de la tribune qui leur est
réservée. Alors qu’ils entament un chant afin de marquer leur arrivée, ils font
l’objet de sifflets de la part du stade tout entier. « Il existe une
vieille rivalité entre la Juventus et la Fiorentina. D’ailleurs, je n’en
connais même plus l’origine mais elle est encore très marquée ! »
m’explique Amor. Bruno complète : « Cette rivalité remonte aux années
70, lorsque les deux clubs se disputaient le titre de champion. Les Ultras des
deux clubs se sont plusieurs fois opposés et ces affrontements ont marqués les
esprits de part et d’autre. » Et lorsqu’en Italie, les supporters de deux
équipes sont rivaux, ils manifestent leur haine - le mot n’est pas trop fort -
envers l’autre par des chants particulièrement caustiques. L’objectif est de
piquer au vif l’adversaire en se moquant de certaines de leurs particularités
ou en leur rappelant certains épisodes douloureux de l’histoire de leur club.
En Italie, ces chants font partie de la « culture » Ultra et, s’ils
provoquent l’indignation des dirigeants des clubs visés, ils n’engendrent rien
de plus que quelques sourires nerveux de la part des Ultras visés qui, à leur
tour, entament un chant encore plus piquant à l’attention de leurs opposants.
Par exemple, concernant la Juventus, ses opposants reprennent régulièrement des
chants se moquant du drame du Heysel. « Mais ça, c’est vraiment pas marrant »
tranche Bruno.
Le match va bientôt débuter. Alors que les joueurs des
deux équipes se présentent sur le terrain, c’est l’hymne officiel de la
Juventus qui retentit, repris par 41 000 âmes, écharpes tendues vers le
ciel "...
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PHOTOGRAPHIES
Piazza Castello |
Piazza Castello |
Piazza San Carlo |
Via Roma |
Parco Del Valentino |
Le Pô |
Vue depuis le Monte Dei Capuccini |
Molle Antonelliana |
Vue de Turin depuis le Molle Antonelliana |
Vieux Turin |
Palazzo Carignano |
Piazza San Carlo |
Juventus Stadium |
Boutique de la Juventus sur la Via Garibaldi |
"Le Banc" - Siège social de la Juventus |
Tribunes en ruine dans l'ancien stade Filadelfia |
Stadio Olimpico |
Curva Maratona |
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