OGC NICE



En 2012, l’OGC Nice Côte d’Azur fête le dixième anniversaire de sa présence en Ligue 1, une longévité jamais atteinte depuis 1980. Dix années ponctuées de 380 matchs de championnat joués, 117 gagnés, 138 nuls, 125 perdus, 377 buts marqués et 408 encaissés. Au-delà des chiffres, le club a surtout été le théâtre d’extraordinaires aventures humaines vécues par des hommes dont la vie est définitivement teintée de rouge et de noir. Ils ont été présidents, directeurs, entraîneurs, capitaines, joueurs, supporters, salariés ou même journalistes et ils ont tous participé, chacun à leur niveau, à l’écriture de l’Histoire du « Gym » durant cette période. En 35 entretiens exclusifs et réalisés sur une période de quatre ans, cet ouvrage vous propose de faire connaissance avec ces témoins, de découvrir comment ils ont vécu, de l’intérieur, les principaux moments de la vie du club et de tenter, par certains de leurs éclairages, de mieux comprendre l’évolution de l’OGC Nice durant cette période.
328 pages. 35 photographies noir et blanc. Fiches détaillées des matchs les plus marquants. Liste de tous les joueurs de la décennie. Classements de Ligue 1 saison par saison. Comptes de résultats DNCG par saison.
Format : 156 x 234 mm

Préface de Maurice COHEN

Éditions JVB
ISBN 978-2-9542559-0-3
EAN 9782954255903
Prix : 15 euros TTC
__________________________
TÉMOIGNAGES
Témoignages tirés du forum des supporters de l’OGC Nice de personnes ayant commandé le livre sur ce site :
« Merci ! Il est vraiment intéressant de voir le club sous tous ces différents points de vue, notamment pour ce qui est de son sauvetage au moment de la montée. De beaux témoignages. Bravo ! »

« Je suis en pleine lecture. C'est sympa de se replonger dans cette période : des anecdotes non dévoilées au public sur certains dossiers mais aussi quelques règlements de comptes entre amis… À travers les interwiews, on comprend facilement les animosités des uns et des autres. Des rancunes tenaces... Mais tous avaient la passion du Gym. À chacun d'entre nous de se faire une opinion des protagonistes. Serge Gloumeaud a fait du très bon boulot ! »

« Des témoignages sympas avec des découvertes, des éclaircissements et des confirmations. Il y a unanimité sur les bons moments mais les rancœurs et les amertumes restent plus feutrées et nuancées... Même si l'on doit être encore très loin de certaines vérités, ce bouquin nous laisse bien entrevoir ce qui a pu se passer en coulisse dans les moments cruciaux de ces 10 années. »

« Merci pour ces récits et aussi pour les statistiques... Il y a des noms de joueurs qui ne me seraient plus du tout venus à l'esprit sans ces récapitulatifs.Félicitations ! »

« Un régal ce livre, merci à toi ! »

Ce livre est en rupture de stock

Pour toute question ou renseignement :

serge.gloumeaud@sfr.fr
________________________








SOMMAIRE DU LIVRE

Liste des témoignages présents dans cet ouvrage et périodes de l’Histoire de l’OGC Nice évoquées lors des entretiens.

CHAPITRE I

LES JOUEURS, LES ENTRAINEURS, LES DIRIGEANTS
1. CHRISTOPHE MESLIN [2001 - 2005]

2. JOSÉ COBOS [1999 - 2006]

3. GERNOT ROHR [2001 - 2005]

4. EVERSON [2002 - 2004]

5. GILBERT STELLARDO [2002- 2012]

6. MARAMA VAHIRUA [2004- 2007]

7. FRÉDÉRIC ANTONETTI [2005 - 2009]

8. HUGO LLORIS [2005 - 2008]

9. EDERSON [2005 - 2008]

10. BRUNO VALENCONY [2007 - 2008]

11. ROGER RICORT [2005 - 2009]

12. LOÏC RÉMY [2008]

13. OLIVIER ÉCHOUAFNI [2008 - 2009]

14. DIDIER OLLÉ-NICOLLE [2009- 2010]

15. LIONEL LÉTIZI [2009 - 2011]

16. DAVID OSPINA [2009 - 2010]

17. PATRICK GOVERNATORI [2009 - 2010]

18. DAVID HELLEBUYCK [2009 - 2010]

19. MAURICE COHEN [2008- 2009]

20. FRÉDÉRIC GIORIA [2010]

21. RENATO CIVELLI [2010]

22. FRANÇOIS CLERC [2010- 2011]

23. ÉRIC ROY [2002 - 2012]

24. DIDIER DIGARD [2011- 2012]

25. RENÉ MARSIGLIA [2011- 2012]

26. JEAN-PIERRE RIVÈRE [2011 - 2012]

CHAPITRE II

LES SALARIÉS :

SERVICE FINANCIER - ORGANISATION/SÉCURITÉ -COMMUNICATION

27. ÉRIC DELLACASA [2002- 2012]

28. ANDRÉ BLOCH [2002 - 2012]

29. VIRGINIE ROSSETTI [2002 - 2012]

CHAPITRE III

L’ASSOCIATION OGC NICE CÔTE D’AZUR FOOTBALL

30. ANGE FERRACCI [2002 - 2012]

CHAPITRE IV

LES SUPPORTERS

31. BRIGADE SUD NICE [2009 - 2010]

32. JOSÉ BOETTO (CDS) [2009- 2010]

33. FÉLIX DOISNEAU (ARN) [2002- 2012]

CHAPITRE V

LES JOURNALISTES

34. DOMINIQUE POULAIN (RMC) [2009 - 2010]

35. FRANÇOIS PATURLE (NICE-MATIN) [2009 - 2010]

ANNEXES

ANNEXE 1

Liste des fiches de match par saison

ANNEXE 2

Effectifs de l’OGCN 2002/2012 par saison

ANNEXE 3

Classements Ligue 1 2002/2012 par saison

ANNEXE 4

Comptes de résultat de l’OGCN 2002/2011 par saison
_________________
EXTRAIT 1

EVERSON
Saison 2002/2003 - 5ème journée de Ligue 1 - Samedi 31 août 2002 - Parc des Princes
41 326 spectateurs
Paris Saint-Germain 1 - OGC Nice 1

Le but niçois raconté par son auteur :
....
Puis vient la 5ème journée et le déplacement au Parc des Princes. Racontez-nous comment vous avez vécu ce match.
Ce match était déjà très important parce que toute la presse en parlait. Moi, je commençais à comprendre que Paris, c’était la capitale, le PSG, le rêve de beaucoup de joueurs, le Parc des Princes, Raï, Leonardo… Puis j’ai eu la chance de marquer un but… Je revois encore Kaba qui part sur le côté droit et qui fait un crochet sur Heinze. Je n’avais jamais vu personne faire un crochet sur ce mec, mais Kaba le réussit ! En plus, Kaba n’est pas sur son bon pied et ne fait jamais de crochet dans ce sens… Là, il le tente et ça marche ! Moi, je sens le coup et je fais l’effort pour monter et me placer en retrait. Il centre et je frappe comme elle vient… Après le but, tout le monde veut m’attraper mais moi, je veux partager ce moment avec Gernot. Alors j’enlève mon maillot et je cours vers lui et je lui saute dans les bras… Après ça, beaucoup de joueurs m’ont chambré en disant que j’avais sauté dans les bras de mon « Papa » ! Je rigole mais si j’avais été à leur place, j’aurais dit la même chose... Je n’ai jamais caché le lien profond qui me lie à Gernot et je suis toujours fier d’en parler. Il m’a toujours fait confiance et a toujours été présent dans les moments difficiles. Sans lui, je n’aurais pas pu atteindre le niveau que j’ai atteint. Ce but à Paris reste un moment très particulier pour moi. On menait au Parc des Princes. Après tout ce que nous avions vécu, c’était impensable ! J’étais sur une autre planète. Lorsque je saute dans les bras de Gernot, mon regard croise celui de Ronaldinho qui était sur le banc du PSG. C’est un souvenir incroyable !
Everson Pereira da Silva

....

______________________________________
EXTRAIT 2
MARAMA VAHIRUA
Date de l’entretien : 21/01/2012
Période évoquée : 2004/2007
Le 2 octobre 2004, l’OGC Nice se déplace à Monaco pour le compte de la 9ème journée de championnat…
Je ne me souviens plus de la date exacte mais je me souviens du match ! Aujourd’hui encore, on m’en parle à Monaco ! À chaque fois que j’en parle, j’en ai des frissons. Là, par exemple, je commence à avoir des frissons ! Ce match, c’est une histoire incroyable…
Vous pouvez nous la raconter ?
Le match commence et nous nous rendons compte que Monaco est beaucoup plus fort que nous. Il faut dire qu’il y a de grands joueurs en face ! Logiquement, ils mènent rapidement au score. Il faut même reconnaître qu’on se fait balader… Je me souviens que lorsqu’ils marquent le deuxième but, les monégasques commencent à chambrer le public niçois. Au troisième but, ils se lâchent complètement et se tournent vers notre public pour le chambrer ouvertement en faisant des signes provocateurs ! C’est quelque chose qui nous a énervés. On tenait à sauver au moins l’honneur, ce que nous réussissons à faire. Et dès que nous avons marqué ce but, je les ai sentis étrangement fébriles. Ils étaient comme paralysés. Dans les tribunes, le public niçois commençait à pousser. Dès ce moment-là, j’ai senti que les monégasques ne pourraient plus rien faire. On marque le deuxième but et là, ils sont cuits ! On continue à pousser et Victor Agali nous sort un match de malade avec un triplé ! Lui aussi, je pense qu’il gardera le souvenir de ce match toute sa vie ! On revient à égalité mais au lieu de s’en contenter, on est poussé par le public pour aller chercher la victoire ! Lorsque j’y repense, c’était fantastique… Les monégasques n’attendaient plus qu’une chose, c’est que l’arbitre siffle la fin du match. Et puis Cédric Varrault déborde sur le côté gauche et centre sur Victor qui ne sait même pas que je suis dans son dos mais, comme si c’était Dieu qui le lui disait, laisse passer le ballon… Je tacle et je marque le quatrième but. Et là… Ça y est, c’était imprimé dans la tête de tout le monde pour l’éternité !
Comment avez-vous vécu la fin du match ?
Nos supporters ont tout simplement pété un câble ! On avait l’impression d’avoir gagné la Champion’s League ! L’émotion ne pouvait pas être plus forte ! Les supporters sont descendus avec nous sur le terrain et les CRS sont intervenus pour gazer tout le monde ! Nous, ils pouvaient nous reconnaître avec nos maillots mais tous les membres du staff technique ont été gazés ! On est passé d’une scène de joie à une scène de panique ! Il fallait à tout prix dégager parce que les CRS ne cherchaient pas à comprendre ! Je me souviens d’un membre du staff, Bernard Ginez, qui avait été gazé en pleine face. Quand il est rentré au vestiaire, ça nous a fait drôle de le voir arrivé la tête pleine de gaz. Ce n’était pas marrant à voir mais j’avoue qu’on a bien rigolé sur le coup !
Aujourd’hui que vous jouez à Monaco, repensez-vous encore à cette folle soirée ?
Tout le temps ! À chaque fois que je regarde le grand panneau d’affichage, je revois le score, 3-4, avec mon nom inscrit juste en dessous. Ma femme aussi m’en reparle souvent. C’est quelque chose qui nous a marqués.
...
____________________
EXTRAIT 3
HUGO LLORIS
Entretien réalisé le 8 juin 2012
Période évoquée : 2005 - 2008
Hugo Lloris, quel souvenir gardez-vous de vos débuts à l’OGC Nice ?
Ce club représente toute mon enfance puisque je suis arrivé à l’OGC Nice à l’âge de 10 ans et que j’ai ensuite joué dans toutes les équipes de jeunes du club.

À partir de quel âge avez-vous intégré le centre de formation ?
En fait, ma particularité, c’est que je ne l’ai jamais intégré ! J’habitais chez mes parents et j’ai suivi un cursus scolaire classique comme n’importe quel jeune, d’abord au collège Raoul Dufy puis au Lycée Thierry Maulnier à Nice. Le soir, après les cours, j’allais m’entraîner sur les terrains du centre de formation qui n’étaient pas loin de ces établissements scolaires. Souvent, comme les horaires de l’équipe première n’étaient pas adaptés à mes horaires de cours, je m’entraînais avec d’autres équipes. Je tiens d’ailleurs à remercier les personnes du centre de formation de l’époque, notamment Gérard Buscher, qui ont énormément comptés dans ma formation et qui m’ont donné une liberté me permettant de concilier mon parcours scolaire avec ma formation de footballeur. Jusqu’en classe de Terminal scientifique, j’ai continué avec cette organisation. Aujourd’hui, lorsque j’y repense, je me dis que j’ai vécu durant cette période mes plus belles années... J’étais jeune et insouciant… Les années au lycée étaient très sympas à vivre. Le soir, on avait plaisir à se retrouver pour jouer au foot et décompresser de la journée. Les journées étaient d’ailleurs très longues mais ce temps-là reste vraiment un bon souvenir…

Durant cette période, que représente le football pour vous ? Envisagez-vous déjà d’en faire votre métier ?
Le football était avant tout un plaisir. Il est vrai que dans ma tête, j’avais l’idée d’aller le plus loin possible mais ma priorité était avant tout d’obtenir mon baccalauréat. Après le Bac, je me suis donné un an pour m’investir à fond dans le football pour voir si ça pouvait marcher.
Vous ne vous êtes jamais posé la question de rejoindre un centre de formation d’un club plus huppé que l’OGC Nice ?
Jamais. En fait, je ne réfléchissais même pas à ce qu’il pouvait y avoir ailleurs. J’avais mon rythme de vie, jonglant avec l’école et le foot et je me sentais très bien comme ça. En plus, j’ai joué au moins dix ans avec les mêmes joueurs et des liens s’étaient créés.
En 2004, vous avez été Champion de France avec l’OGC Nice dans la catégorie des moins de 18 ans. D’autres joueurs de cette équipe ont-ils percé en Ligue 1 ?
Très peu et ça reste un regret pour moi car je pense que le club n’a pas su développer le potentiel de cette équipe. Je pense qu’au moins quatre ou cinq joueurs pouvaient prétendre à une carrière professionnelle. Cette génération 85’ était belle. Il y avait Padovani et Larbi qui n’ont joué que quelques matchs en équipe professionnelle, ce qui est vraiment dommage car ils avaient un réel talent. Actuellement, il reste encore Scaramozzino qui joue à Châteauroux, Lamatino qui joue à Laval et Gace qui a joué à l’OGC Nice et qui était de la génération 86’, comme moi.
...

_____________________
EXTRAIT 4
FRÉDÉRIC ANTONETTI
Entretien réalisé le 23 mai 2012.
Période évoquée : 2005 - 2009
...
En 2008, l’intersaison est marquée par le départ de nombreux joueurs titulaires : Ederson, Lloris, Koné, Balmont auxquels se rajoute l’arrêt de Laslande !
Il y avait toute une équipe à reconstruire. On a recruté Emerse Faé et Loïc Rémy et on est repartis sur un nouveau cycle…
Tous ces départs étaient-ils inévitables ?
Vous savez, lorsqu’il y a des équipes comme Lyon, Marseille ou Lille qui viennent vous chercher des joueurs, ça veut dire que vous avez bien fait votre travail et que les joueurs se sont mis en valeur. Le club n’avait pas les moyens de les retenir, ni en termes financiers, ni en termes de challenge sportif.
Malgré ces départs, l’équipe reste compétitive…
En effet, il a fallu rebâtir une équipe et on s’est pas mal débrouillés. Jusqu’au 4 février 2009 où on se fait éliminer par Vannes en demi-finale de la Coupe de la Ligue au Ray…
Comme tous les supporters, cette date semble vous avoir particulièrement marqué ?
Quand je repense à ce match… On l’avait dominé de la tête et des épaules… On doit mener 3-0 au bout d’une demi-heure de jeu mais il y avait toujours un poteau ou un pied pour empêcher la balle de rentrer. Sur un contre, ils nous mettent un but… Puis on égalise et on va aux penalties… Le destin est d’ailleurs cocasse puisque le gardien de Vannes est aujourd’hui l’entraîneur des gardiens dans mon staff à Rennes. Ce soir-là, il avait été incroyable. Cette défaite a constitué une cassure dans l’évolution du club. La première cassure était l’abandon du nouveau stade. La deuxième cassure a été sportive et c’était cette défaite. Ça a été aussi une cassure pour moi. Vous savez, il y a toujours des événements qui font que vous prenez des décisions. C’est le soir de cette demi-finale que j’ai ressenti que c’était la fin pour moi et que ce serait ma dernière année à Nice. Il me restait encore deux ans de contrat mais ce soir-là, je savais que j’allais m’arrêter… J’ai senti que je n’avais plus l’énergie pour continuer. Il fallait encore attendre 4 ans pour le nouveau stade. C’était très loin… Au mois de mars 2009, j’ai annoncé aux dirigeants que je ne souhaitais plus continuer. Il y avait une usure qui s’était installée… Les dirigeants ne s’entendaient plus très bien, il y avait de la tension entre eux. Ce n’était plus comme à mon arrivée où il y avait une osmose entre eux. Les relations humaines se sont détériorées. Cette période fait partie des mauvais souvenirs de mon passage à l’OGC Nice…
...


_________________
EXTRAIT 5
ÉRIC ROY

Entretien réalisé le 27 février 2012
Période évoquée : 2002 - 2012
......
Avez-vous conscience de l’écart de perception entre le bilan que vous faites de votre travail et le bilan qu’en font les supporters ?
Bien sûr ! Parce que les supporters ne regardent que les résultats ! Le reste, les moyens, les difficultés, ne les intéresse pas… Je le dis souvent : le métier d’entraîneur est un métier de frustré, surtout dans des clubs comme le nôtre. On est frustré parce qu’on ne peut jamais, ou presque, avoir les joueurs qu’on veut. On est frustré parce qu’on perd plus souvent qu’on ne gagne. Quant à la frustration liée à l’écart de perception du public, elle existe mais on sait que c’est la règle du jeu… Même lorsque j’étais joueur, j’ai rapidement intégré ça… On est souvent jugé sur les résultats et pas sur le fond. C’est assez injuste mais c’est comme ça… Je me souviens d’une émission de radio où j’étais invité récemment et durant laquelle des supporters appelaient pour donner leur avis. Bon, en résumé, j’étais le seul et unique responsable des mauvais résultats de l’équipe… C’est avoir la mémoire un peu courte sur ce que j’avais apporté au club lorsqu’on a repris l’équipe après Didier Ollé-Nicolle. Parce qu’il faut savoir qu’à l’époque, j’avais appelé moi-même des entraîneurs pour savoir s’ils étaient intéressés par cette mission. Sur dix entraîneurs appelés, huit entraîneurs renommés dont certains avaient gagné des titres ou sont consultants à la télévision m’ont dit : « Nice m’intéresse mais uniquement au début de la saison prochaine… » Ils savaient bien que la mission était périlleuse et risquait de les « griller » en cas d’échec. Il ne faut pas minimiser la mission que nous avons réussie et que personne ne voulait accepter ! Mais aujourd’hui, les gens ont oublié ça et ne montrent aucune reconnaissance dans leurs propos. C’est un des côtés très difficiles de ce métier.
Lorsque vous repartez pour la saison 2011/2012, réfléchissez-vous déjà à l’équipe qui jouera dans le nouveau stade ?
Je vais vous dire une chose. Depuis que j’ai repris l’équipe, je savais que je n’aurai pas beaucoup de moyens et que ce serait difficile. Mais si j’avais la foi, c’est parce que je me disais que j’étais dans un tunnel sombre et qu’au bout, je voyais une petite lumière qui était l’arrivée dans le nouveau stade et le nouveau centre d’entraînement. Certains n’en ont pas conscience mais nous devons avoir les pires installations de la Ligue 1. Connaissez-vous un club où les joueurs rejoignent leur terrain d’entraînement en traversant une rue, en croisant des jeunes qui vont à l’école et qui leur disent : « Nice enc…, allez l’OM !» Quand ils perdent deux ou trois matchs, il y a 50 personnes qui viennent les voir et qui peuvent même entrer dans le vestiaire s’ils le veulent ! Sans compter les jeunes des quartiers aux alentours qui viennent s’approprier notre terrain d’entraînement le dimanche. Et nous, quand on arrive le lundi, on retrouve des cannettes et des t-shirts sur le terrain… Ces conditions n’existent pas ailleurs et ne correspondent pas aux moyens d’un club de haut niveau. Quand on demande à l’entraîneur de Nice d’avoir des résultats, il faudrait aussi lui donner les conditions de travailler correctement ! Tout ça est aussi le symbole de l’inertie de ce club qui, d’année en année, doit évoluer mais qui n’évolue jamais ! Aujourd’hui, des perspectives se présentent enfin et notre mission est de conduire l’OGC Nice dans le nouveau stade avec une équipe qui sera en Ligue 1. C’est notre responsabilité vis-à-vis du nouvel actionnaire qui a investi de l’argent et vis-à-vis du maire de Nice qui s’est engagé dans cette construction. Je ne suis pas sûr que tous les contribuables le remercient, encore moins si le club tombe en Ligue 2 ! Il faut donc anticiper les choses, en pensant aux joueurs que l’on recrute et qui joueront dans ce nouveau stade. Mais il faut aussi assurer le présent avec des joueurs compétitifs immédiatement !
...